Sur notre bassin versant, comme partout en France, les cours d’eau ont subi des modifications au cours du temps : les courbes et méandres des rivières ont souvent été supprimés pour les rendre rectilignes. Les lits sont trop souvent élargis et approfondis et on a supprimé la végétation des berges. Des obstacles limitent les écoulements et la circulation des poissons et des sédiments.

Cette homogénéité crée des déséquilibres et altère les écosystèmes. Aujourd’hui, de nombreux cours d’eau n’assurent plus leurs fonctions d’épuration des eaux, de lieux de vie pour la faune et la flore, de régulation des crues l’hiver et de ressource en eau disponible l’été.

En complément de notre rôle d’animation et de coordination à l’échelle du Bassin versant, nous exerçons des missions opérationnelles en lien avec la Gestion des milieux aquatiques (GEMA), soit dans le cadre du CTEau, soit par conventionnement avec des partenaires du bassin versant.

L’Edenn est ainsi maitre d’ouvrage des travaux milieux aquatiques sur le territoire de l’Erdre en Maine-et-Loire soit 5 communes (Angrie, Cande, Challain-La-Potherie, Erdre-en-Anjou, Val d’Erdre-Auxence) et 2 communautés de communes, adhérentes de l’Edenn (Anjou Bleu Communauté et Vallées du Haut Anjou). 

Les actions sont conduites sur le cours d’eau de l’Erdre et de ses affluents : Pont Trion, Fief Briand, Grand Gué, Moiron, Pont Menard, Croissel, …

Sur les autres secteurs du bassin versant de l’Erdre, les travaux de rivière sont menés directement par les collectivités compétentes (Nantes Métropole, CCEG, COMPA).

Zone actions Edenn en 49
Carte compétence GEMAPI
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Sur la partie amont du bassin versant, le bureau d’étude mandaté conjointement par l’Edenn et la Communauté de communes du Pays d’Ancenis (COMPA) a arpenté, à pied, l’ensemble des cours d’eau sur plus de 285 km et couvert près de 75 km² au niveau des sources de l’Erdre. Plusieurs dysfonctionnements ont été constatés :

  • La rectification par l’Homme de la rivière empêche une bonne dissipation de l’énergie du cours d’eau
  • Les berges non végétalisées et piétinées se fragilisent et s’érodent
  • Les rongeurs fragilisent les berges
  • Le lit de la rivière est trop profond par rapport à ses berges
  • Des ouvrages obstruent la circulation de l’eau, des sédiments et de la faune aquatique
  • Les cours d’eau reçoivent directement les eaux de drainage et de ruissellement chargées en nutriments

L’ensemble de ces phénomènes participe fortement aux problèmes de qualité des eaux et des milieux aquatiques ainsi qu’aux aux étiages sévères (manque d’eau dans les cours d’eau) rencontrés sur le territoire.

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Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, la bonne santé d’une rivière n’est pas seulement évaluée au regard de la qualité chimique de l’eau (pesticides, métaux lourds, pollutions…). C’est un facteur primordial de qualité, mais ce n’est pas suffisant pour dire qu’une rivière est en bon état. 

Pour qu’une rivière soit en bonne santé, il faut aussi, et surtout, qu’elle soit en capacité d’accueillir un écosystème écologique diversifié. Cette capacité est jugée sur trois critères : la présence d’animaux et de végétaux, les paramètres de l’eau, l’aspect physique du cours d’eau.

C’est la diversité de ces conditions qui permet à la rivière d’offrir des habitats favorables à un large panel d’espèces aquatiques et de nous rendre des services irremplaçables : épuration de l’eau, absorption des crues, stockage de l’eau dans le sol, atténuation des sécheresses…

CE_bon etat_HD_Crédit_StudioM&Gali

Pour remédier à cette situation, tout en prenant en compte les activités et les usages, le syndicat Edenn est missionné pour restaurer certaines portions des cours d’eau sur la période 2025-2030, avec notamment comme priorité les zones situées autour des captages d’eau potable. Parmi les axes de travail et les objectifs :

  • Restaurer les cours d’eau : retrouver des méandres plus naturels, recharger le fond de la rivière avec des granulats, ralentir les eaux, retrouver des zones naturelles de débordement pour les crues et des berges en pente douce, diversifier les habitats…
  • Installer des clôtures à bétail et aménager des abreuvoirs adaptés, pour éviter les pollutions liées à l’accès des bêtes aux cours d’eau
  • Végétaliser les berges
  • Favoriser un meilleur écoulement de l’eau en adaptant ou modifiant les ouvrages qui représentent des obstacles forts : installations de passerelles pour bovins et pour engins agricoles en remplacement des gués, aménagement de buses, de ponts, de rampes, …
  • Aménager des « zones tampon » (fossés, noues, haies) en bout de parcelles pour collecter les eaux de ruissellements et les rejets de drainage afin de les décanter, de les épurer et de les infiltrer progressivement dans le sol plutôt que rapidement dans les cours d’eau
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Nous contacter

Cédric Barguil
Technicien Milieux aquatiques
02 40 48 24 42

contact@edenn.fr

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